Vous avez déjà fait un de ces cauchemars où vous êtes poursuivi par des méchants et où vous essayez désespérément de vous enfuir, mais où vos jambes ne fonctionnent pas ? C’est comme courir au ralenti, dans un sirop épais. Plus les méchants se rapprochent, plus la tension monte. Vous savez que vous devez bouger mais vous n’arrivez pas à trouver l’élan car vous vous sentez épuisé.

En tant que mère ou père qui travaille et qui doit faire face aux obligations et aux diverses pressions de la vie quotidienne, vous avez sûrement résisté jusque-là, en utilisant toutes les ressources dont vous disposiez. Puis vous avez (à juste titre) profité de ces derniers temps pour vous ressourcer. Mais aujourd’hui, vous ressentez toujours le coup dur que le rythme et la pression de la vie ont porté sur vous – sur vos énergies, et votre confiance. Ce qui vous place dans une situation difficile : Comment puis-je faire face à tous ces changements dans les mois à venir alors que je me sens aussi épuisé ?

Si c’est ce que vous pensez en ce moment, sachez que vous n’êtes pas seul. Chacune des douzaines de mères et de pères qui travaillent a exprimé une version de ce sentiment « je roule à vide ». Comme beaucoup d’entre eux, vous avez peut-être essayé de supprimer toutes les pensées du Retour alors que vous profitiez des derniers jours de vacances. Ou peut-être ressentez-vous la tension et l’épuisement de façon si aiguë que vous envisagez activement de grands changements structurels dans votre vie, comme quitter votre emploi ou changer de carrière, ou même envisager des options de « fuite », comme déménager à l’autre bout du pays et vivre hors réseau.

Quoi qu’il en soit, nous allons vous aider à sortir de ce sentiment de déresponsabilisation et d’immobilisme. Même si vous prévoyez un grand changement de vie, vous ne voulez pas le vivre en vous sentant aussi déchiré. Et vous n’avez pas envie d’installer les enfants à l’école, de reprendre le travail ou de passer des entretiens d’embauche alors que votre énergie est au plus bas. Tout en reconnaissant que l’état d’esprit dans lequel vous vous trouvez est tout à fait normal, faisons ce que nous pouvons, ici et maintenant, pour vous trouver un nouveau carburant pour votre travail de jeune parent.

Ces six outils et astuces simples vous aideront à commencer à remplir votre réservoir. Parcourez la liste, et choisissez-en quelques-uns à essayer.

Technique n°1 : Arrondir.

L’idée: Pour obtenir ce sentiment d’élan vers l’avant dont vous avez besoin, vous sentir moins épuisé et retrouver votre énergie, vous devez regarder en arrière sur vos propres réalisations.

Ce qu’il faut faire: Prenez 15 minutes, et, dans votre tête ou sur une feuille de papier, faites une liste des choses que vous avez réussi à livrer, pour le travail et pour votre famille ces dernières années. Résistez à l’envie de minimiser ou d’être sarcastique. (« J’ai regardé plus de Netflix et mangé plus de glucides que je ne le pensais humainement possible » est peut-être vrai, mais cela n’a pas sa place ici). Avez-vous réussi à maintenir les revenus de l’équipe en hausse malgré la lenteur des expéditions de vos fournisseurs ? Notez-le. Êtes-vous le cuisinier de votre famille de quatre personnes ? Dans ce cas, vous avez préparé ou fourni 6 120 repas individuels pour vous et les enfants – de quoi nourrir une armée, littéralement.

Soyez plus large : considérez les objectifs professionnels, les relations, le développement des enfants. Et ne vous attendez pas à ce que les points que vous trouvez ressemblent à ceux d’un CV professionnel – rappelez-vous, c’est juste pour vous. Si « je n’ai jamais perdu la tête lors d’une réunion Zoom, même lorsque mon patron était le plus agaçant » ou si « j’ai fait en sorte que l’heure du coucher soit une expérience calme pour les enfants » sont des réalisations majeures, incluez-les dans votre liste. En d’autres termes, accordez-vous le crédit approprié et adéquat pour vos réalisations, votre courage et votre patience au cours de l’année écoulée. Y a-t-il des défis importants à relever ? Sans aucun doute. Mais une fois que vous vous serez imprégné du caractère de super-héros de ce que vous avez déjà réussi à accomplir, vous vous sentirez plus prêt à les relever.

Technique n°2 : Terminez.

L’idée: L’esprit humain a soif d’achèvement. Nous devons terminer A avant de pouvoir nous concentrer pleinement sur B et faire de notre mieux. Par exemple, lorsque le travail est divisé en périodes de rapports trimestriels, nous pouvons nous dire :  » Ce qui est fait est fait et terminé. Maintenant, passons à la suivante ». Appliquez cette même approche ici : clôturez le passé – afin de vous libérer pour ce qui est à venir. Ainsi, vous vous sentirez moins épuisé.

Que faire ? Pensez à votre expérience de la pandémie par phases, et attribuez à chacune d’elles une étiquette. Vos étiquettes peuvent être sérieuses ou désinvoltes, basiques ou uniques. Il y a peut-être eu la période « Je n’arrive pas à croire que ça arrive », l’été inquiet de 2020, l’hiver sans fin de 2020-21, et ainsi de suite. Lorsque vous les avez en tête, ou sur une feuille de papier, tracez une grande ligne épaisse entre eux et la phase dans laquelle vous entrez maintenant. Vous entamez peut-être le processus de recherche d’emploi en automne, ou vous considérez ces prochains mois comme une période « d’accoutumance au fait d’être un nouveau papa, tout en étant de retour au bureau ». Si cela vous aide, écrivez les noms des phases passées sur un papier, puis déchirez la feuille et jetez-la à la poubelle, ou faites une longue course et dites-vous : « lorsque j’aurai terminé cette séance d’entraînement, j’aurai officiellement terminé la phase 3 de ma mission d’aujourd’hui, et je passerai à la phase 4 ». Tout ce qui peut marcher. L’important, c’est que vous vous tourniez vers l’avenir, en faisant table rase du passé et en vous fixant de nouveaux objectifs pour vous débarrasser de ces situations qui vous ont accablées.

Technique n°3 : Trouvez votre « point de contrôle ».

L’idée: Oui, les prochains mois seront mouvementés et désordonnés. Et de façon réaliste, vous ne pouvez pas faire votre meilleur travail ou être un parent calme, centré et attentif lorsque vous êtes en proie à des sentiments de chaos. Pour faire face à ce qui arrive à la maison et dans votre carrière, vous avez besoin de ce sentiment personnel palpable d’être « sur le coup ».

Ce qu’il faut faire: Trouvez votre point de contrôle personnel. Il s’agit d’une petite partie de votre vie sur laquelle vous avez une autorité totale, avec laquelle vous pouvez vous engager facilement et souvent, et qui donne un coup de pouce disproportionné à votre sentiment général de bien-être. Il peut s’agir d’un lieu, d’une action, d’un objet, d’une habitude ou d’une combinaison de ces éléments, qui ne doivent pas nécessairement être « vertueux » ou avoir un rapport avec vos enfants ou votre travail. Votre point de contrôle peut consister à garder la voiture en excellent état de marche, le coffre et les sièges exempts de déchets et de débris. Il peut aussi s’agir de faire les mêmes 5 minutes d’exercice chaque matin, d’organiser votre placard de manière à ce que tous vos vêtements soient bien rangés et classés par couleur, de vous préparer chaque matin une excellente tasse de café avec votre machine à expresso spéciale, de méditer ou de prier. Au milieu de l’agitation et des conditions changeantes des prochains mois, votre point de contrôle vous permettra de vous sentir davantage en contrôle, quelles que soient les circonstances.

Technique n°4 : Ancrage dans le futur.

L’idée: Si vous avez une image mentale positive de l’endroit où vous voulez être en tant que professionnel, parent et personne dans des mois ou des années, le tsunami de tâches à faire et de facteurs de stress et d’épuisement que vous rencontrez aujourd’hui n’aura pas la même ampleur. Tout le travail et toutes les heures que vous consacrez maintenant auront l’impression de mener quelque part, là où vous l’avez choisi.

Que faire ? Imaginez que nous sommes dans un an et que vous êtes dans une bonne situation. A quoi cela ressemble-t-il ? Peut-être que vos jumeaux s’épanouissent dans une école privée et que vous êtes plus heureux grâce à un nouvel arrangement de flexibilité que vous avez réussi à obtenir au travail. Si c’est ainsi que vous ancrez votre avenir, alors oui, la logistique du covoiturage et les fermetures d’écoles seront toujours une contrainte, le travail exigeant, et les négociations avec votre patron sur les nouveaux arrangements de travail hybride difficiles. Mais soudain, ils ne sont plus qu’un moyen d’arriver à vos fins. Vous pouvez voir à travers le stress et à un meilleur, plus heureux travail-parent.

Technique n°5 : Accordez de l’attention à votre carrière.

L’idée: Vous avez passé de longues heures tout au long de la pandémie, mais vous avez plus l’impression de traiter du travail – faire des choses, produire des gadgets – que de progresser dans votre carrière. Et pour quelqu’un d’aussi engagé que vous dans votre domaine, votre fonction ou votre réussite, c’est déprimant. Il est temps de faire attention à votre avenir, et pas seulement à votre liste de choses à faire.

Que faire ? Trouvez un petit moment chaque semaine – 15 minutes suffisent – pour vous consacrer entièrement à votre carrière et à votre avancement professionnel. Il peut s’agir de consulter les profils LinkedIn de certaines des personnes que vous admirez le plus dans votre secteur d’activité et de réfléchir à la manière dont leur évolution de carrière pourrait vous aider à franchir vos propres étapes. Vous pouvez aussi reprendre contact avec un ancien collègue pour entretenir votre réseau. Vous avez travaillé si dur pour faire en sorte que votre équipe et votre organisation réussissent. Maintenant, concentrez-vous au moins un peu sur ce que vous voulez que tout ce travail vous apporte pour ne pas vous épuiser.

Technique n°6 : Soyez le mentor d’autres jeunes parents qui travaillent et qui se sentent épuisés.

L’idée: Lorsque vous partagez votre talent, votre expérience et vos connaissances avec d’autres personnes, vous vous sentez immédiatement plus généreux et plus capable – et ces sentiments valent leur pesant d’or. Vous n’avez pas beaucoup de temps libre à consacrer au mentorat, mais vous pouvez tout de même obtenir cette satisfaction et cette stimulation psychologique si vous le faites intelligemment.

Que faire ?: Trouvez une autre maman ou un autre papa qui travaille et qui est un peu plus avancé dans son parcours que vous. Peut-être y a-t-il un membre de l’équipe qui est devenu parent, ou qui vient de rejoindre l’organisation, ou dont les enfants sont sur le point de commencer l’école. Faites une offre limitée dans le temps : « Les choses sont occupées au cours des prochaines semaines, mais si jamais vous voulez passer 20 minutes ensemble, et que je puisse partager quelques réflexions sur la façon de faire bouger les choses ici en tant que maman ou papa qui travaille, je suis à votre disposition. »

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En lisant ces techniques, peut-être qu’une d’entre elles vous a sauté aux yeux comme étant une bonne étape suivante – ou bien vous l’avez essayée, et elle a fonctionné, ou bien elle n’a pas fonctionné, et vous êtes donc passé à la suivante. Quoi qu’il en soit, vous venez de faire un pas en avant critique et proactif. Au moment le plus difficile de votre expérience de parent travailleur, vous avez pris les choses en main et remis les deux mains sur le volant. Vous trouvez de nouvelles façons d’être un professionnel engagé, un jeune parent aimant et un parent actif et vous-même en même temps.